5 Novembre 2011
Hier soir, j'ai lu le message que m'a adressé un de mes (rares) mais opiniatâtres lecteurs. Il est intéressé par les corsaires antillais et habite à Saint-Martin.
Suite à son message j'ai décidé de partagé avec vous quelques aspects mes recherches sur l'histoire de Saint-Martin durant la Révolution Française. La position géographique de Saint-Martin en faisait un objectif stratégique pour Victor Hugues, commissaire de la Convention Nationale en Guadeloupe. Proche des lignes commerciales anglaises, Hugues décide donc de s'intéresser à la petite île et à voisine de Saint-Eustache mais voilà, il ne va pas mobilisé ses forces militaires, la Guadeloupe en a peu et porte l'essentiel de ses forces contre les îles anglaises.
Durant le mois de mars 1795, un bâtiment corsaire va quitter la Guadeloupe à destination de Saint-Eustache et Saint-Martin et va convaincre les autorités hollandaises de se rendre sans opposés de resistance en leur expédiant une lettre détaillant les succès Français contre la Hollande. Et voilà comment, les deux colonies vont devoir payer à la Guadeloupe 12 000 gourdes par mois pour payer les troupes françaises stationnées dans les deux colonies.
Et côté français? Hugues va se saisir du maire de la partie française de Saint Martin, Granier, il va l'emprisonner et s'emparer de ses biens, Et depuis sa prison, l'ex-maire de Saint-Martin va écrire un mémoire pour se défendre des agissements de Victor Hugues et Antoine Lebas, commissaires du Directoire en Guadeloupe, Léger-Félicité Sonthonax, commissaire à Saint-Domingue.
Il les accuse d'"avoir été responsables de l'assassinat de ses fils et de son incarcération dans seize prisons différentes!"
Il met en llumière également l'enrichissement de Victor Hugues, près de vingt-cinq millions en quelques années. Et ajoute "Ce sélérat parlait-il juste, lorsqu'en haranguant les habitants de la Guadeloupe, il leur disait: CITOYEN, JE NE SUIS VENU ICI QUE POUR VOTRE BIEN"
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