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Le blog de Myriam Alamkan

Histoire maritime et patrimoine de la Caraïbe.

Une semaine en culture

Bonne nouvelle, je suis de nouveau connectée au monde depuis jeudi de la semaine dernière. Mais je ne sais pas pour combien de temps car il manque 2 poteaux téléphoniques et que la ligne pends à hauteur d’homme depuis. Le plus dur est de le faire comprendre aux agents qui répondent au 3900 qu’elle est ainsi plus vulnérable.

La fin de semaine dernière a été bien chargée côté activités culturelles. Il y avait le choix entre le colloque « Yo té pou nou sé » et le festival écritures des Amériques. Il y avait d’intéressants questionnements, au colloque.

Une semaine en culture

J’ai rencontré Jean N’Sondé, il y a plusieurs années. Il s’intéresse à l’héritage des Kongos de Guadeloupe et là il a pu aussi évoquer leur héritage dans le reste de la Caraïbe à travers sa communication sur « La cérémonie du Grap à Kongo de Capesterre Belle-Eau, en Guadeloupe : analyse d’une mémoire « d’engagé » et esquisse d’une étude des héritages kongo (bantous) en Guadeloupe, dans la Caraïbe et dans les Amériques ». Il faut juste se rappeler qu’après la seconde abolition de l’esclavage de 1848, l’immigration africaine libre fut utilisée pour remplacer les anciens esclaves libérés, dans les champs de canne à sucre. A cette occasion des Kongos libres sont arrivés en Guadeloupe dont la famille Massembo qui est à l’origine d’une cérémonie de souvenir particulière nommée « Grap à Kongo » qui se déroule chaque année à la période de la Toussaint.

Ce n’est que bien longtemps après le décès de cousine Antonia que j’ai su que ma grande cousine chez qui j’adorais aller prendre le goûter quand j’étais en vacances à Capesterre-Belle-Eau était d’origine Kongo et que sa famille est arrivée libre. Cousine Antonia était déjà une dame âgée quand je l’ai connu avec son mari Irénée. Cousin et cousine sont pour toujours associés aux souvenirs heureux quand j’aillais faire des séjours chez mon oncle Georges et ma tante Nadège, jouer avec leur fille et laisser le bon temps couler avec mon frère.  

A Capesterre Belle-Eau, il n’y a pas de témoignage visuel de la présence Kongo. Cependant vous pouvez y voir de nombreux témoignage de la présence d’une autre immigration celle des Indiens arrivés à la suite de l’immigration Africaine. C’est le cas du Temple indien de Changy. Il  est une étape pour beaucoup de touristes sur la route de Basse-Terre puisqu’il est imposant et situé en bord de route. Ainsi dans le même lieu coexiste l’héritage Kongo et celui originaire d’Inde.

Premier panel du colloque

Premier panel du colloque

Fred Négrit nous a parlé de « la dimension linguistique indienne dans la quête identitaire du Guadeloupéen». Le hasard a voulu qu’à Moravie où la famille Massembo s’est installée, il y a aussi un fort apport de familles indiennes dont certains partagent des rudiments de langue Kongo…

Autre présentation, le même jour mais cette fois au Memorial Acte, se déroulait le festival écritures des Amériques. Une belle présentation du roman « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez, était faite par son compatriote Santiago Gamboa.

Une semaine en culture

C’est une professeure de français qui au collège m’avait offert mon premier « Cent ans de solitude ». Une rencontre extraordinaire entre ce roman et moi qui m’a toujours donné l’impression que je pouvais retrouver dans mon quotidien les incarnations bien réels de ces personnages.

Et puis dimanche, j’ai été convié à l’inauguration de la résidence Pierre Tarer à Pointe-à-Pitre. A cette occasion une plaquette présentant les réalisations de la rénovation urbaine de la ville nous a été remise.  J’ai découvert quelques détails sur le projet « Karukera Bay » et les nouveaux aménagements de la façade portuaire vu par le Grand Port de la Guadeloupe. Et là je découvre un projet de passerelle piétonnière entre le Memorial Acte et le collège De Kermadec …

Une semaine en culture

Cette passerelle permettrait donc aux piétons de ne pas traverser à pieds le quartier historique du Carénage. Oui le Carénage est un quartier populaire. Oui, des prostituées y exercent leur métier. Oui elles attendent les clients assisses dans des chaises en plastique. Oui, elles sont là depuis tellement d’années que je ne m’en formalise même plus. Le Carénage et le Memorial Acte doivent dialoguer, c’est cela qui modifiera ou pas le quartier et je crains que cette passerelle ne sert qu’à retarder ce moment.

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